Je soussigné maire de la commune de Vouzon, canton de la Motte Beuvron (Loir et Cher)
Certifie qu'il est à ma connaissance que le Capitaine au Long Cours M. Lallier du Coudray, se trouvant en Chine a recueilli à son bord un jeune chinois dont toute la famille avait été massacrée dans une insurrection. Il l'a élevé et il l'a conservé à son service jusqu'à sa mort.
Dans un de ses voyages, il transportait sur son trois mâts, l'Emmanuel, une quantité considérable de Chinois qui formèrent le complot de massacrer le Capitaine et tout l'équipage et de s'emparer du vaisseau. Le Petit Chinois, ayant entendu leurs projets, prévint immédiatemment le Capitaine Lallier et lui sauva ainsi la vie; son maître lui en a toujours conservé la plus vive reconnaissance. J'ai appris ces détails de M. Lallier lui-même que je connaissais beaucoup.
En 1866, ce jeune Chinois a été baptisé à l'église d'Orléans de Notre Dame de Recouvrance; c'est moi-même qui ai été son parrain, sa marraine a été la fille du Capitaine Lallier du Coudray. Il a reçu au baptème les noms de André Paul, il croit se souvenir que son nom primitif était Apion Sylvon.
Par suite de mon éloignement d'Arcachon, je n'ai pas eu de rapports avec lui depuis longtemps, mais je n'ai jamais entendu dire qu'il ait rien fait contre l'honneur et la probité
Fait à Vouzon le 22 octobre mil huit cent quatre vingt sept
                        Le maire de Vouzon
                      Signé  (Henri Pierre Marius) de Beugy de Puyvallée
Vu par nous Pentiot, Juge de paix du canton de Lamotte Beuvron, pour légalisation de la signature de M. de Puyvallée, maire de la commune de Vouzon apposée ci-dessus.
                        Lamotte Beuvron, le 23 octobre 1887
                        Signé Pentiot                    
Certifié conforme à l'original
                        Arcachon le 28 octobre 1887
                        Le maire                    


 En 1862, le capitaine au long cours Louis—Justin Lallier du Coudray, commandant le  trois mâts français, Emmanuel, recueille à Ninghô, un grand port près de Shangaï, un petit chinois de 7 ans, Apion Sylvon, dont toute la famille a été massacrée au cours d'une insurrection. 27 ans plus tard, Apion Sylvon qui a servi le capitaine jusqu'à sa mort s'établit à Arcachon pour y exercer la profession de cocher.
En 1862, le capitaine au long cours Louis—Justin Lallier du Coudray, commandant le  trois mâts français, Emmanuel, recueille à Ninghô, un grand port près de Shangaï, un petit chinois de 7 ans, Apion Sylvon, dont toute la famille a été massacrée au cours d'une insurrection. 27 ans plus tard, Apion Sylvon qui a servi le capitaine jusqu'à sa mort s'établit à Arcachon pour y exercer la profession de cocher. 



 
 